Nous le savions très malade et le lundi de Pâques, dans la lumière de la résurrection, le Pape François s’en est allé.
Son pontificat, d’une durée de 12 ans, restera marqué par le déplacement du centre de gravité de l’Église vers, entre autres, l’Amérique latine et l’Afrique et des prises de position progressistes en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, pour l’accueil des réfugiés et la justice sociale. Il a résolument lutté contre les abus sexuels au sein de l’Église et dénoncé des comportements déviants de certains cardinaux de Curie, ce qui ne lui a pas attiré que des amis !
En quatre tours de scrutin – un record de rapidité ! -, les cardinaux ont élu Pape le cardinal américano-péruvien Robert Francis Prévost qui a pris le nom de Léon XIV.
Avec son mot de salutation à la Ville de Rome depuis la loggia de Saint Pierre, le 267ème Pape entend être porteur de paix ; il se place très clairement dans la continuité de son prédécesseur dont il était proche : ses expériences pastorales passées plaident dans ce sens.
De par le nom qu’il a choisi, il inscrit son pontificat dans la lignée du pape Léon XIII qui, au tournant du XXème siècle, avec son encyclique Rerum Novarum, a résolument fait entrer l’Église catholique dans le monde moderne.
Difficile aussi, comme le soulignait une historienne dans une chronique au journal Le Monde, de ne pas voir dans les premières paroles du nouveau Pape « une ligne pastorale et
idéologique radicalement opposée à celle qui a porté Donald Trump au pouvoir ».
Avec reconnaissance pour l’action du Pape François et remplis d’espérance, nous confions à Dieu le pontificat de Léon XIV qui vient de commencer.
Abbé Daniel Chavée