Pour les chrétiens, la Semaine Sainte, dans laquelle nous venons d’entrer, représente le sommet de l’année liturgique parce qu’elle célèbre le cœur même de la foi
chrétienne.
Elle a commencé par le dimanche des Rameaux au cours duquel nous revivons l’entrée de Jésus à Jérusalem. Cette entrée est triomphale : Jésus est acclamé par la foule qui
l’accueille comme un roi. Oui mais Jésus n’est pas n’importe quel roi ! Il n’est pas un roi de gloire, mais bien plutôt un roi d’humilité venu au creux de notre humanité, au plus
profond de nos misères et de nos ténèbres, attentif à tous ceux et toutes celles que la souffrance et le mal n’ont pas épargnés. Un roi dont le message d’amour a suscité la jalousie et soulevé la
haine des grands de ce monde.
Le jeudi saint, nous nous rappellerons plus particulièrement ce don total que Jésus fait de lui-même à travers un bout de pain et un peu de vin, symboles de sa chair donnée et de son sang versé pour la vie du monde.
Le vendredi saint, nous entendrons le récit de la Passion. Nous revivrons l’abandon des disciples dont Jésus a été l’objet, en pensant plus particulièrement à celles et ceux qui, aujourd’hui encore, mis à l’écart, sont expulsés ou exécutés. Nous nous unirons à celles et ceux qui souffrent physiquement et moralement, particulièrement en ce temps de pandémie.
Nous ferons silence le samedi saint pour communier plus intensément, avec le Christ, avec tous les écorchés de la vie, mais aussi pour nous préparer à proclamer, le
dimanche de Pâques, la victoire de la Vie sur la mort, nous préparer à nous mobiliser joyeusement pour faire résonner l’heureuse nouvelle de la Résurrection et ainsi apporter un
encouragement puissant à espérer contre toute espérance. Belle fête de Pâques !
Abbé Daniel Chavée