Au moment où je rédige cet éditorial, je regarde avec grand intérêt les images du Pape François en visite en Irak. Et je me dis que ce Pape est vraiment extraordinaire ; cette visite en terre d’Irak est historique. Dans un pays meurtri par la guerre, rougi encore par le sang de milliers de chrétiens, sous une menace permanente d’attentats terroristes, François est parti là-bas pour soutenir ce petit reste de chrétiens qui vivent sur la terre d’Abraham. Mais pas seulement ! Il est parti là non pour venger le sang des martyrs mais bien plutôt pour parler d’amour et de paix !
La rencontre de ce 6 mars avec le grand Ayatollah Al Sistani participe de cette volonté de fraternité universelle prônée par le pape François ; elle fait très clairement écho à
la visite, il y a 800 ans, de François d’Assise au sultan d’Egypte Al Kamil : alors que l’Occident chrétien opte pour des croisades avec leur cortège de violences et d’exactions, le pauvre
d’Assise préfère parler de dialogue, de compréhension mutuelle, de miséricorde… Comme le saint auquel il a emprunté son nom, notre Pape François se conduit en véritable pèlerin de la Paix !
Artisans de paix, nous pouvons l’être nous aussi, particulièrement en ce temps de carême ! Le Pape Paul VI écrivait en 1967 que le « développement est le nouveau nom de la paix
». Avec l’action d’Entraide et Fraternité qui rythme ce Carême, osons croire que la solidarité est aussi le nouveau nom de la paix !
Abbé Daniel Chavée