Contrairement à la très célèbre chanson populaire, Noël ne fut pas blanc, cette année. Mais sa préparation et la fête furent intenses dans notre paroisse : merci à vous toutes et tous pour votre engagement solidaire dans le cadre de la Campagne de l’Avent, pour votre participation active, à quelque titre que ce soit, rendant plus belle que jamais la célébration de la Messe de la Nativité. Je formule une fois encore pour vous toutes et tous et pour vos familles mes meilleurs vœux pour cette année 2020 déjà bien engagée !
Depuis, nous sommes entrés dans une période liturgique « plus calme », dans l’attente de l’entrée en Carême que marquera comme à l’accoutumée la fin de l’hiver avec ses traditionnels grands
feux. Dans l’intervalle, nous venons de vivre, du 18 au 25 janvier, la semaine de prières pour l’Unité des chrétiens. Qu’entend-on par là ? Que voulons-nous dire quand nous
prions « pour que tous soient UN » ?
Cette question nous ramène tout naturellement à la manière dont nous envisageons la construction de l’Unité des Chrétiens. La concevons-nous comme un effort à réaliser pour que nous
pensions tous de la même manière et, si possible, que tous pensent comme nous ? Il nous faut affirmer d’emblée avec force que cette vision de l’unité a toujours été contre-productive et
vouée à l’échec. Sans compter la monotonie d’un monde uniforme qu’elle engendre, un monde porteur alors de toutes les dérives totalitaires. Qu’il serait triste et insipide notre
village de Gelbressée si toutes et tous nous parlions d’une seule et même voix !
Par contre, si nous prions pour l’Unité en acceptant de nous remettre nous-mêmes en question, en osant croire qu’existe aussi chez l’autre une part de vérité, que finalement « l’Esprit
souffle où il veut » et que « nul ne sait ni d’où il vient ni où il va » (Jn 3, 8), il y a alors grande chance que nous apportions notre pierre à la construction de la
véritable Unité des Chrétiens, celle que Dieu veut, qui adviendra au moment où Il le voudra, dans les formes que nous ne soupçonnons sans doute pas.
Croire en la richesse de la diversité, c’est donner au jour le jour une chance à l’Unité ! Le mystère de la Trinité dans lequel le chrétien confesse un seul Dieu en trois personnes ne
dit rien d’autre que cela !
Abbé Daniel Chavée