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Liberté et Solidarité…

Récemment, le Cardinal Jozef De Kesel accordait une interview à l’hebdomadaire européen « New Europe ».  A cette occasion, il décrivait le rôle de l’Eglise catholique dans une Europe sécularisée et pluraliste.

Nous en reprenons quelques extraits significatifs.


Alors qu’avant le Concile Vatican II (1962-1965), l’Eglise avait du mal à accepter la modernité, il convient aujourd’hui de prendre acte de cette mutation profonde de la société occidentale où différentes convictions se côtoient et il s’agit de « vivre ensemble en respectant les autres.  L’Eglise n’est pas là pour ‘reconquérir le terrain perdu !’.  Ce n’est pas notre mission.  Être catholique, c’est être fidèle à ses convictions, dans un environnement qui s’est transformé en une société pluraliste.  Cela implique le respect de l’être humain et de ses convictions. »


Pour le Cardinal, l’Eglise ne doit pas chercher à s’imposer.  Elle a cependant pour mission de défendre ses convictions et certaines valeurs fondamentales, liées au respect de l’être humain, dont notamment : la liberté et la solidarité

Ces deux valeurs sont indissociables l’une de l’autre ; il ne peut y avoir de vraie liberté sans solidarité et la fraternité sans la liberté mène au totalitarisme.


Selon le primat de Belgique – qui se situe clairement dans la ligne du pape François -, le défi le plus important au niveau mondial est la pauvreté. « C’est un problème global qui touche aussi le problème de l’immigration.  Il ne peut être résolu qu’à travers la solidarité. »

S’agissant de ces problématiques, les chrétiens doivent agir en tant que citoyens à part entière : « L’Eglise ne peut se retirer de la société.  Avec tous les citoyens, nous travaillons à une société plus juste.  Comme le dit le pape François, notre planète est notre ‘maison commune ‘, pour laquelle nous sommes conjointement responsables. »


Dans la dernière partie de l’interview, le Cardinal invite les jeunes générations en Europe à trois choses :

d’abord, ne pas oublier le passé, en particulier ce qui s’est passé en Europe au moment de la deuxième guerre mondiale. Ensuite, prendre en compte un réel besoin de spiritualité pour répondre à ces questions : « Qu’est-ce qui donne sens à ma vie ? Qu’est-ce qui peut combler ma vie ? Qu’est-ce qui me rend heureux ? ». Mgr. De Kesel termine en appelant les jeunes à la solidarité qui répond à la question : « Que puis-je signifier pour l’autre ? ».


Quelques réflexions particulièrement inspirantes pour les chrétiennes et les chrétiens qui s’interrogent sur leur place et leur mission dans le monde d’aujourd’hui !


Abbé Daniel Chavée