Espérance, joie et engagement

Au soir du Jeudi saint, Jésus souhaite à ses disciples d’être comblés de joie.  Et pourtant, quelques heures plus tard, ces mêmes disciples assisteront à l’arrestation de Jésus, à son accusation injuste et à sa mort incompréhensible sur la croix. Jésus a guéri des blessés de la vie, soulevé bien des espérances et maintenant ne restent que le silence, l’abattement, la nécessité de passer à autre chose. Aujourd’hui encore nous connaissons les malheurs du monde, les crises, les souffrances et ces situations nous semblent insurmontables et inextricables.  Pourtant, un événement unique dans l’histoire survient et nous surprend : ce Jésus, que les hommes ont crucifié et torturé, est vivant.

La vie est plus forte que la mort, au découragement succède la foi, à la tristesse succède l’espérance qui produit la joie.  Celle de ne plus être seul car Jésus est avec nous. Jésus était mort et pourtant il apparaît aux disciples et nous dit qu’il sera avec nous jusqu’à la fin des temps.  Cette joie que Jésus nous donne, ne naît pas de la satisfaction d’acquérir des biens ou des richesses, du plaisir d’être meilleur que les autres.  Elle naît d’une pauvreté et d’une souffrance qui ouvrent le cœur à l’Espérance.

Les actions de solidarité menées ici à Gelbressée pendant le temps de Carême n’avaient d’autre objectif que celui d’ouvrir nos esprits et nos cœurs aux autres, à l’Autre.  Le temps pascal dans lequel nous entrons sera pour nous l’occasion de nous rappeler qu’il nous revient aussi de rendre témoignage de cette espérance et de cette joie qui toutes deux puisent leur source dans l’événement de Pâques.  La lettre de Carême des Evêques de Belgique – la Communion des peuples - nous oriente dans ce sens.  A défaut de pouvoir vivre des Professions de foi cette année à Gelbressée, nous serons invités par des jeunes à renouveler notre engagement de chrétien à l’occasion d’une messe des familles le dimanche 14 mai prochain.  Ne manquons pas ce rendez-vous !


Abbé Daniel Chavée